I. Mairie et Services Municipaux

Les services municipaux sont assez basiques, c'est-à-dire compost, recyclage et ramassage d'ordures, services d'incendie et services d'urgence. Il y a peu d'infrastructures sportives, mais il y a quand même une piscine intérieure au complexe d'études de Lonewail. Les règlements municipaux sont calqués sur ceux des autres municipalités anglaises. Les parcomètres sont accessibles en centre-ville mais vu la faible présence des automobiles, ils servent peu. Les transports en commun sont par contre très lucratifs et la ville en a retiré des bénéfices dès la seconde année de son implantation. Les taxis appartiennent également à la ville. Pour ce qui est de la mairie en tant que telle, le maire a été sélectionné par le gouvernement et non voté par les citoyens, trop peu nombreux à cette époque. C'est un personnages assez riche, charismatique mais qui possède néanmoins un petit je-ne-sais-quoi qui vous donne froid dans le dos. Son administration a également été nommée par le gouvernement sous sa propre recommendation. La population en général ne l'apprécie guère, mais comme nous aurons des élections l'an prochain, ça n'a que plus ou moins d'importance.

II. Taxes

La taxe municipale est imposée à tous les résidents, quel que soit leur statut. Elle repose sur l'évaluation de la valeur de leur propriété et le quartier dans lequel ils habitent. Elle est généralement assez élevée par rapport au reste du pays. La taxe pour rester à Lonewail est, quant à elle, prélevée tous les mois et atteint assez facilement des sommes faramineuses. Elles tiennent comptent du nombre de personnes par famille, de leur âge, de leur lieu de résidence avant de venir s'installer ici, de leur consommation en vivres, eau et électricité, de leur salaire et de leur emploi. Rares sont les animaux de compagnie sur Lonewail car eux aussi font partie du calcul. Les familles de la classe moyenne arrivent à la payer avec une aisance qui dépend des foyers, tandis que les plus démunis sont souvent des gens qui ont leur statut permanent et n'ont donc pas à la payer. Vous avez bien compris. Tous ceux qui ont le statut de résident permanent ont un congé de taxe. Cependant, ce n'est pas un statut qui s'obtient, même avec tout l'argent du monde.

III. Emplois et Éducation

Chaque jour ou chaque nuit, chacun quitte son domicile pour aller travailler ou étudier. Il ne manque pas d'emplois à Lonewail et tous ceux qui en veulent un le trouvent. C'est d'ailleurs l'un des éléments d'attraction de la ville. Plusieurs étudiants occupent ainsi des emplois à temps partiel, ça les aide à remplir leur besoins essentiels et payer leurs études. Les frais de scolarité sont néanmoins beaucoup plus bas qu'en 2012 (plus de 11000€) car suite à une chaîne de manifestations violentes en 2013, le gouvernement Cameron a dû revoir sa stratégie de gestion du système d'éducation de l'Angleterre. Tous ceux qui peuvent se contenter d'un ordinateur comme porte sur le monde essaient de travailler à distance et de garder leur ancien emploi. Il y en a pour qui ce n'est pas possible. Néanmoins, les rémunérations à Lonewail sont près d'être fixes, c'est-à-dire que pour aider les faibles revenus à rester sur l'île, on leur offre des emplois aux salaires légèrement gonflés, lesquels sont compensés par le gouvernement. Un médecin gagne toujours plus cher qu'un épicier, mais la différence du taux horaire n'est pas si grande que ce que l'on pourrait penser. Le taux horaire minimal sur Lonewail est de 9,45£ (11,60€) alors que celui du reste du Royaume-Uni est à 6,90£ (8,50€). Une petite différence qui pèse dans le portefeuille.

IV. Communications et Médias

Toute l'île est couverte par un réseau 5G extrêmement rapide et totalement gratuit. La connexion Internet n'est pas gratuite mais elle est accessible facilement, de même que la télévision, la radio et le téléphone. Lonewail comporte deux stations de radio locales et capte les chaînes principales de l'Angleterre tant qu'il n'y a pas de tempête. Une station de télévision locale diffuse presque la même chose que la BBC mais adapte les nouvelles à la ville. Elle se nomme RTV pour Rain TV, un clin d'œil non-dissimulé des directeurs à la météo de l'île. C'est eux qui sont responsables des prévisions locales. Évidemment, il y a de la censure par le service de police et certaines de leurs opérations sont tenues secrètes. Les journaux publics sont au nombre de deux, The Times et The Sun, et à certains stands il est possible de se procurer le New York Times ou le Washington Post. Les rebelles impriment chacun leur journal clandestin et le distribuent, mais prient leurs lecteurs de le détruire le plus tôt possible. L'information circule, mais pas autant qu'on le souhaiterait car les agents de la paix ne sont pas les seuls à utiliser leurs pouvoirs pour dissimuler quelques unes de leurs actions à leurs citoyens.

V. Météo et Environnement

Comme vous vous en doutez, la météo ici n'est pas des plus joyeuses. Située sur la côte, l'île est constamment à la merci des vents du large, humides et froids, qui s'infiltrent dans tous les coins. Le ciel est le plus souvent nuageux et lourd, recouvert d'un éternel voile blanc aux nuances de gris, mais nous avons parfois droit à quelques éclaircies. Il y a très souvent du brouillard, quand il ne pleut pas. Et on ne parle pas nécessairement d'une grosse pluie digne de funérailles hollywoodiennes, mais bien d'une bruine tenace et acharnée. La ville est presque assurée de ne jamais manquer d'eau potable cependant, car l'usine de traitement des eaux s'occupe aussi de récolter et traiter l'eau de pluie. La température se tient aux alentours de 5-10°C en hiver et monte rarement au-dessus de 20°C en été et le taux d'humidité avoisine souvent les 50% ou plus (elle se fait un plaisir de s'inviter partout, cette fourbe). Le taux de gaz à effet de serre a grandement diminué au cours des dernières années grâces à des reforestations intensives et des mesures draconniennes quant aux émissions des industries notamment en Chine et en Inde, qui ont enfin compris que l'environnement appartenait à tout le monde. Ainsi, les effets du réchauffement climatique commencent tranquillement à s'amenuiser et la météo est de retour à ce qu'elle était au milieu des années 2000.

VI. Transports

À Lonewail, plusieurs personnes possèdent une automobile (le plus souvent hybride ou complètement électrique), mais ce sont souvent des gens plus aisés car la ville exige une taxe supplémentaire pour la possession d'un véhicule de promenade. La majorité de la population optera pour les transports en commun (maintenant hybrides) et une mince proportion optera pour le vélo. Pour ce dernier, quelques pistes cyclables sont aménagées au centre-ville, mais ils doivent la plupart du temps partager le territoire des voitures. Côté transports en commun, un réseau d'autobus couvre la majorité du territoire de la ville. Il y a également nombre de passages souterrains, utilisés anciennement par les gens qui ont construit la ville pour vérifier les infrastructures, la qualité du sol, etc. Il est possible d'y accéder par quelques passages au centre-ville et il est possible d'utiliser ces passages pour accéder au réseau d'égouts de la ville. Les deux réseaux sont toutefois séparés pour la plus grande partie. Ce n'est pas un endroit dont on interdit l'accès mais, à moins de planifier un mauvais coup, rares sont ceux qui désireront s'y rendre. Il n'y a pas d'aéroport à Lonewail. Les deux seuls moyens d'y accéder sont le pont, situé au nord complètement, ou le port, situé au bas de la falaise qui compose la frontière sud-ouest de l'île. Quelques bateaux y accostent, mais à cause de la surveillance permanente et serrée de l'armée, la plupart des fournisseurs de la ville préfèrent envoyer vivres et fournitures par voie terrestre malgré la taxe imposée. Cette plage de galets austère est difficile d'accès et peu sécuritaire, car il faut marcher le long d'un chemin précaire creusé dans le roc pour y descendre. Quelques adolescents en quête de sensations fortes s'y rendent parfois pour défier les militaires ou faire trempette dans l'eau glaciale (souvent des défis de jeunes), mais vous ne trouverez personne à se faire dorer la couenne par ici.

VII. Alimentation

Ici, la nourriture ne tombe pas du ciel. Elle n'est pas rare, mais contrairement à une banlieue tranquille de Londres, vous ne trouverez pas de supermarché à tous les coins de rue. La majorité des marchés d'alimentation se trouvent à la limite entre le quartier sud et le centre-ville et ils y sont au nombre de trois. Il y a également une soupe populaire, mais celle-ci est vraiment située en plein centre du quartier sud. Aucun autre magasin que les supermarchés n'a le droit de distribuer de la nourriture en provenance de l'extérieur et les épiciers ont des réserves de denrées non-périssables au cas où le gouvernement décide de couper tout contact avec la ville. Souvent, les personnes aisées ont aussi leurs propres réserves à la maison, ce qui leur a été chaudement recommandé à leur arrivée. Il est arrivé que des attaques de manifestants cambriolent les supermarchés et distribuent la nourriture aux démunis du quartier sud et aux familles du quartier ouest.

VIII. Mode et Design

En 2021, la mode est de retour à la simplicité et aux coupes nettes. Le pantalon skinny est toujours aussi populaire, mais la coupe droite revient également en force. Les tons unis superposés et juxtaposés, les lignes sévères et l'élégance sont de mise. Le jean est quant à lui un peu relégué aux oubliettes depuis la découverte de ce matériau fantasmagorique: le pantex. Mis au point par Gucci, son principe simple a rapidement été repris partout dans le monde. Facile à coudre, durable, ne s'étire pas et ne rappetisse pas, peut être aussi épais qu'un jean mais beaucoup plus léger et un peu moins rigide. Sa texture en minuscules carrés noirs qui pâlissent parfois en tirant sur le vert ardoise a rapidement pris le pas sur le denim et le vieux jeans du début 1900. Certains le portent encore, mais on le trouve le plus souvent chez les jeunes punks et les néo-hippies (les hipsters sont revenus à leurs racines). À Lonewail, on trouve les bureaux déménagés de nombreux designers qui avaient des succursales à Londres, mais malheureusement ces succursales ne sont accessibles qu'aux résidents de l'île. C'est-à-dire, aux familles et individus pleins aux as qui peuplent le quartier est. Les designs de bâtiments ont quant à eux continué sur la lancée moderniste des années 2010, utilisant de plus en plus le bois et les matériaux composites, solides, légers et peu dommageables pour l'environnement.